« Le Belge moyen est un bon vivant. Si les producteurs de plats préparés utilisent des additifs, c’est parce que ceux-ci ont une fonction, exactement comme les autres ingrédients. Il serait faux de croire que l’on ajoute toutes sortes de choses au petit bonheur la chance », affirme Anneleen Vandewynckel, directrice de la fédération sectorielle BReMa.
La fédération du secteur des plats préparés représente 66 entreprises belges, qui emploient ensemble 2 000 personnes à la production de plats préparés de haute qualité. Ces entreprises réalisent un chiffre d’affaires total de 450 millions d’euros et produisent 208 500 tonnes de plats préparés par an. Le marché est très diversifié, allant de la vente au détail à l’aviation, en passant par les écoles et les maisons de repos. En outre, ce secteur est en pleine expansion : de plus en plus de personnes optent pour la commodité.

Une haute qualité nutritionnelle
« Par "plats préparés", nous entendons tous les produits qui remplacent un repas complet et qui sont vendus pour être consommés immédiatement ou après avoir été réchauffés », précise Anneleen Vandewynckel, de BReMa. « Les repas préparés bien de chez nous constituent une excellente solution de remplacement, sur le plan nutritionnel, par rapport aux repas cuisinés à la maison. Les fabricants ont optimisé la préparation en termes de sécurité alimentaire, de qualité et de valeur nutritionnelle des ingrédients. »

Qualité-prix
« Si le détaillant veut réduire le prix, cela a évidemment des conséquences en termes d’ingrédients. Le saumon en est un bon exemple : les consommateurs veulent-ils des filets frais ou des restes de saumon compressés et congelés ? », poursuit la directrice de la fédération sectorielle. « Les consommateurs doivent être réalistes lorsqu’ils achètent des repas. Les prix des produits de base tels que les légumes, les pommes de terre, le riz, la viande, le poisson et bien d’autres encore ont augmenté de manière exponentielle ces dernières années. Cela vaut également pour les emballages et l’énergie. »

Détaillants
Mme Vandewynckel met également en garde les détaillants belges qui s’approvisionnent de plus en plus à l’étranger. « Je constate qu’aux Pays-Bas, par exemple, la qualité des repas préparés vendus dans les supermarchés est inférieure à celle de la Belgique. En effet, le Belge moyen est un bon vivant. Le nivellement des prix par le bas est également devenu un nivellement par le bas de la qualité des produits. C’est dommage, car nous offrons aujourd’hui une qualité vraiment supérieure à un prix correct. »
Durabilité
Elle insiste également sur le fait que le profit est tout simplement nécessaire pour garantir l’innovation et, par exemple, la durabilité de la chaîne. « La pression sur les prix dans le commerce de détail a ses limites. La recherche et le développement (R&D) en matière d’innovation, de sécurité alimentaire, de conditions de travail et de durabilité ont un coût. »

Logistique
Quels sont les principaux défis en termes d’ingrédients ?
« Outre la durabilité, la pression sur les prix exercée par les détaillants et les grossistes, la qualité élevée et constante des produits – notamment en matière de goût, de texture et de valeur nutritionnelle, il y a aussi tout le processus logistique. Prenez par exemple les repas préparés destinés aux écoles. Certaines questions se posent : Comment les emballer ? Comment vont-ils être réchauffés ? Les excédents alimentaires sont également souvent repris. Qu’en fait-on : sont-ils transformés en aliments pour animaux ou en biogaz ? »
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