« Au sein du processus ''Just Transition'' de la ministre fédérale Khattabi, le secteur alimentaire mise notamment sur des méthodes et des processus plus écologiques et la lutte contre le gaspillage alimentaire », explique Ann Nachtergaele de Fevia.
La ministre fédérale du Climat, de l'Environnement, du Développement durable et du Green Deal, Zakia Khattabi, fait de l'agriculture et de l'alimentation des thèmes clés du processus « Just Transition ». Au cours de ce processus, des universitaires, des pouvoirs publics, des citoyens et la société civile ont été consultés. Parmi les conclusions tirées : les systèmes alimentaires sont de plus en plus sous pression en raison du changement climatique. Conséquence directe : durant certaines périodes, la production, les chaînes d'approvisionnement et la sécurité alimentaires peuvent être compromises. « Pour atteindre les objectifs de neutralité climatique d'ici à 2050, tous les secteurs belges doivent redoubler d'efforts », insiste Ann Nachtergaele, responsable du département production et consommation alimentaires de la Fédération de l'industrie alimentaire belge.
Roadmap de développement durable
« L'industrie alimentaire n'a pas attendu cette conférence pour prendre ses responsabilités », poursuit Ann Nachtergaele. « Cela fait des années que nos entreprises prennent de nombreuses initiatives pour consommer moins d'eau, diminuer le gaspillage alimentaire et réduire l'empreinte carbone de notre production. »
Dans la feuille de route pour une industrie alimentaire plus durable, la fédération a fixé des objectifs concrets à court terme, tels qu'une diminution de la consommation d'eau de 20 % et des émissions de CO2 de 30 % d'ici 2025. « Comment y arriverons-nous ? En misant sur l'efficacité, l'innovation et la collaboration. Des partenariats avec nos entreprises alimentaires, mais aussi tout au long de la chaîne et avec les secteurs public et académique sont essentiels », souligne Ann Nachtergaele. La roadmap de développement durable « Que mangerons-nous demain ? » reprend de nombreux exemples.
Autorités wallonnes et flamandes
Ann Nachtergaele : « Nous nous concertons avec les autorités wallonnes et flamandes, et d'autres secteurs industriels en vue d'élaborer de meilleurs objectifs en matière de CO2 et d'efficacité énergétique dans le cadre des accords de branche Énergie . Nous examinons également avec nos pôles d'innovation Flanders' FOOD et Wagralim comment lancer des projets afin de mieux récupérer et réutiliser les flux organiques issus de la chaîne alimentaire. »
Mesures hybrides
La conférence souligne également l'importance de la pensée durable, une économie où les avantages sociétaux et écologiques sont en équilibre. Ann Nachtergaele : « On n'enregistrera aucun progrès en se concentrant uniquement sur un meilleur environnement. On risque, au contraire, de laisser certains groupes sur la touche. C'est pourquoi Fevia opte pour un ensemble d'actions hybrides. Afin de réduire le gaspillage alimentaire, nous ne nous appuyons pas seulement sur la réutilisation des flux organiques : nous cherchons également des manières de redistribuer les produits alimentaires de qualité mais non commercialisables aux personnes vulnérables. Nous avons par exemple un projet en cours avec la Fédération Belge des Banques Alimentaires et nous incitons les entreprises alimentaires à faire des dons. »
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