L'économiste agricole Xavier Gellynck, professeur à l'Université de Gand, partage son point de vue sur l'impact de la crise ukrainienne sur le secteur alimentaire. Il donne également des conseils aux fournisseurs d'ingrédients et aux entreprises alimentaires.
Xavier Gellynck : « Comme tous les autres secteurs de notre économie, ils seront confrontés à une hausse des prix, en particulier ceux qui sont largement dépendants de l'énergie. Il n'est pas toujours facile pour les clients de répercuter ces hausses de prix. Essayez d'évaluer si le client peut facilement les répercuter ou non. Une hausse des prix est souvent aussi synonyme de baisse de la demande ou de déplacement de la demande. Pensez à cet égard à la substitution d’ingrédients, comme le remplacement des protéines animales par des protéines végétales, par exemple. Une fois cette transition opérée, les entreprises reviennent rarement à leur situation initiale. C’est principalement dû aux coûts supplémentaires liés à la formulation et à la transformation. »
Xavier Gellynck : « En période d'incertitude, les risques augmentent et doivent être gérés attentivement. Restez vigilants. Surveillez les conditions de paiement, en particulier l’octroi ou non d’un crédit au client. Recourez aux acomptes et aux tranches de paiement. Cela ne devrait pas être un problème pour les clients aujourd'hui, car les espèces sont très bon marché et sont même taxées négativement par la banque. Si les clients font les difficiles, c’est déjà un signe d’avertissement. Traitez essentiellement avec des clients dont vous connaissez bien l'activité (et les problèmes). En d'autres termes, anticipez ce qui est à venir. »
Xavier Gellynck : « Plus le marché sur lequel opère l'entreprise est cyclique, plus les hausses de prix auront un effet inverse sur la demande finale. Il est important de garder un œil sur la marge, donc pas seulement le prix final mais aussi la différence entre le prix final et les coûts. La marge doit rester aussi constante que possible dans le temps. »
Xavier Gellynck : « Je crois fermement aux partenariats durables entre fournisseur et client, et par extension entre fournisseur du fournisseur et client du client. Autrement dit, plusieurs maillons de la chaîne se réunissent et élaborent conjointement des solutions – cela transcende donc le bilatéral pour devenir un véritable partenariat au niveau de la chaîne. »
« Il est souhaitable de toujours porter un regard critique sur vos propres produits et de les adapter aux besoins de l’époque, si nécessaire », affirme Marijke Adriaens, CEO de l’entreprise de surgelés Fribona. « Le goût reste le facteur prépondérant pour le consommateur. Il est primordial d’adapter votre produit pour le rendre savoureux et...
Des scientifiques de la KU Leuven ont étudié la manière dont l’huile pénètre dans les snacks pendant et après la friture. Les résultats de recherches récentes pointent vers des techniques de friture avancées qui réduisent l’absorption d’huile, ainsi que vers des méthodes innovantes qui limitent la pénétration de l’huile pendant le refroidissement....
Les entreprises agroalimentaires s’adressent aujourd’hui à un panel plus large de groupes de consommateurs. Comme l’a indiqué Julian Mellentin de New Nutrition Business lors d’un événement de Fenavian, cette stratégie recèle de belles opportunités de surfer sur les divers besoins et intérêts des consommateurs en matière de santé : « Les...
Avec le soutien de divers partenaires financiers, Start it @KBC lance « Scale it Agro », un programme d’accélération destiné aux scale-ups, qui vise à proposer des solutions durables et innovantes pour l’agriculture et l’horticulture. Kjell Clarysse, directeur du programme Scale it Agro, nous explique le concept.