L'industrie alimentaire et des ingrédients ne peut pas faire l'impasse sur l’économie circulaire. La crise des matières premières le montre clairement. Jasper Bloemen, de GLIMPS.bio, partage sa vision. « Il s’agit de s’attaquer aux coûts économiques et sociétaux des entreprises. »
Les ingrédients circulaires constituent une évolution importante car ils apportent une réponse à la problématique de la durabilité : moins d’impact sur l'environnement, grâce à une production moindre de déchets et à une utilisation plus rationnelle de l’eau et de l’énergie, et, qui sait, des coûts plus bas pour les entreprises alimentaires. « Les prix des matières premières augmentent car tous les coûts s’y répercutent », explique Jasper Bloemen, bio-ingénieur et General Manager de GLIMPS.bio – un cabinet d'ingénieurs en sciences de la vie, de designers et d'entrepreneurs, entourés d'un réseau de partenaires et d'experts en nutrition.
À l’intérieur de la chaîne alimentaire et en dehors
Les ingrédients alimentaires circulaires proviennent de flux résiduels ou secondaires produits dans la chaîne alimentaire. La conversion de ces deux types de flux en nouveaux ingrédients peut engendrer une réduction significative des émissions de CO2, en plus de la consommation d'eau, car elle permet d’éviter les émissions générées par l'agriculture. « Ces ingrédients peuvent également contribuer au développement de produits innovants, avec, à la clé, de nouveaux marchés », explique M. Bloemen. À l’heure actuelle, un obstacle majeur au développement du marché réside dans l’offre limitée de ces ingrédients circulaires, tant en termes de volumes que de diversification. « Il n'existe pas non plus de certification ni de législation claire autour de ces ingrédients. On a souvent l'impression que l'alimentation du bétail est la forme de valorisation la plus élevée possible pour les flux résiduels. »
Sécurité des aliments et traçabilité
Les ingrédients circulaires doivent évidemment être conformes au règlement européen (CE) no 178/2002, ou « législation alimentaire générale ». Celui-ci jette les bases de toutes les normes nutritionnelles spécifiques relatives aux additifs, aux ingrédients, aux contaminants et à l'étiquetage, etc. L'accent est mis sur une approche intégrée « de l’étable à la table », impliquant tous les secteurs et tous les acteurs de la chaîne alimentaire. Naturellement, l'analyse des risques et l'assurance qualité des ingrédients circulaires jouent un rôle essentiel. La qualification du terme « déchet » demande toutefois une attention particulière, note M. Bloemen. « Après tout, les flux utilisés dans l’économie circulaire sont, dans de nombreux cas, aujourd’hui encore considérés comme des déchets ou bien trop peu valorisés. »
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« Les entreprises alimentaires choisissent l’eau circulaire quand elle est financièrement plus avantageuse que l’eau ordinaire ou quand elle présente des opportunités d’expansion de la production », expliquent Charlotte Boeckaert et Dirk Halet de VITO Kennispunt Water. Le 14 juillet dernier, le gouvernement flamand a lancé le Blue Deal 2.0.
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